dimanche 25 janvier 2009
10 et 1 bonnes raisons de larguer votre mec *
2. Si il ne vous accueille plus avec un sourire et un baiser lorsque vous venez lui rendre visite, mais qu'il se contente d'ouvrir le loquet avant de retourner s'affaler devant la TV, l'ordi, la console, que sais-je... en vous laissant pousser la porte.
3. Si à force de vous appelez "BB", il a oublié votre prénom.
4. Si la première année votre intelligence l'éblouissait, mais que la seconde il vous tape sur la tête en vous appellant "l'Encyclopédie" lorsque vous ouvrez la bouche.
5. Si lorsqu'il vous invite à dîner chez lui, le frigo est vide.
6. Si il vous envoie un texto (10 minutes avant que vous arriviez chez lui pour dîner) en vous informant qu'il n'a rien à bouffer et qu'il faudrait que vous passiez chez l'épicier.
8. Si il n'est pas sûr de vouloir des enfants avec vous, parce qu'il a trop peur que vous deveniez une grosse vache, pleine de vergetures.
9. Si au restaurant il regarde par dessus votre épaule ou même derrière lui (si si, c'est possible) quand vous lui parlez et que lorsque vous lui en faite le reproche, il vous répond que c'est avec ses oreilles qu'il vous écoute.
10. Si dans la rue, il se retourne sur le cul des nanas, puis qu'il vous regarde du coin de l'oeil pour vérifier que vous n'avez rien vu.
10 bis. Si il vous irrite, tout simplement...
* Attention, toute ressemblance avec des personnes réelles ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
mardi 18 novembre 2008
Madrid/Épisode 12: Derniers moments à Madrid.
B. m'a demandé de rester au moins jusqu'en Août à Madrid. Il m'a aidé à payer mes plus grosses charges. Il m'a offert les restos, les sorties, mes produits anti-cellulite...
Je suis rentrée à Paris le 7 août et j'ai retrouvé mon job d'hôtesse dont j'avais démissionné.
B. m'a manqué une vingtaine de jours seulement, puisqu'il a décidé de rentrer un mois
plus tôt. Nous avons repris notre petite routine et nous espérons voir naître dans les semaines à venir les effets bénéfiques de notre long séjour dans la capitale espagnole. Olé!
lundi 10 novembre 2008
Madrid/Épisode 11: Cours de cuisine.
" Merde! "
- " ¡Holà Aubrrreiiiiiii! ¿Puedes a...yu...daaarr...me?
- Ha, si si. ¿Para?
- Es la primera vez, la cocina.
- ¿ Aquí? ¿En esta cocina?
- No, no, la cocina.
- Ha...
...
... ¿Qué quieres hacer?
- ¡Pastas! "
"Elle ne sait pas faire des pâtes, elle ne sait pas faire des pâtes, elle ne sait pas faire des pâtes..."
Hee Seok sort chacun de ses ingrédients ; minutieusement achetés au Corte Inglès ; un énorme paquet de spaghettis, un pot de sauce bolognaise, un oignon et un sachet de gruyère râpé. Je la sens excitée, mais je comprends... si c'est sa première fois! Elle tente de m'expliquer et apparemment elle n'a jamais eu à cuisiner auparavant, puisqu'il y aurait toujours eu "des gens" pour préparer ses repas et les lui servir.
La scène est surréaliste, je vais donner mon tout premier cours de cuisine.
- " Entonces, para hacer pastas, debes utilizar... mmmm... euh... ben, une casserole. "
Je prends soin de lui montrer l'objet, elle sautille. Je remplie la casserole d'eau, elle jubile. Je rajoute une goutte d'huile et une pincée de sel, elle m'applaudit. En attendant que l'eau bout, je passe aux choses sérieuses ; je sors la poêle, la planche à découper. C'est pendant que je réduisais l'oignon qu'elle est devenue délirante.
- " Haaa, oooh, si, si, ahahah, siiii "
Cette fois-ci, elle sautillait et applaudissait en même temps.
On vient de frôler la catastrophe, elle a tenté de mettre les petits morceaux d'oignons dans l'eau bouillante. Elle finit par les déposer dans la poêle en se contentant de les tripoter du bout de sa spatule. Nous n'avons plus qu'à y rajouter la sauce. Finalement, au bout de quinze petites minutes, son plat est prêt à être dégusté. Elle me remercie d'un bisou, je m'éloigne, quand...
- " ¡Aubrrreiiiii! ¿ Las pastas que no tengo utilizar, en el frigo ? "
jeudi 6 novembre 2008
Madrid/Épisode 10: J'ai reçu un e-mail.
- "Mais... Maaaaaman, c'est possible ça ?!
- Oui, oui, ma chérie, c'est possible."
Quelle salope! Elle veut briser mon couple, ou quoi ?! Me voilà obligée de rentrer avec trois mois d'avance, de me trouver un job au plus vite et d'abandonner B. ; ce qui est absolument inenvisageable pour moi mais apparemment très envisageable pour lui. L'enfoiré ose me dire que je dramatise la situation: "Tu draaaamatises toujours les choses! C'est pas siiii terrible que ça, trois mois s'est vite passé et puis je penserais à toi tous les jours." J'essaie de ne pas me braquer... et je me rappelle que les hommes font toujours les malins avec leur putain d'optimisme à la con, mais si nous sommes les premières à chouiner, ils sont les seconds et que si nous chouinons deux minutes, eux ça peut durer la vie entière.
Je n'ai plus qu'à réserver mon billet d'avion, et à harceler ma patronne pour qu'elle me récupère au plus vite.
dimanche 21 septembre 2008
Madrid/Épisode 9: Un esprit sain, dans un corps sain.
dimanche 10 août 2008
Madrid/Episode 8: Ange et Démon
lundi 28 juillet 2008
Madrid/Épisodes 7: Madrid = Bonnes Résolutions.
vendredi 25 juillet 2008
Madrid/Épisodes 6: L'appart, la chambre, les colocs...
L'appartement où nous allons vivre se trouve dans le quartier central et touristique de la ville. "La Calle Arenal". Heureusement notre chambre est équipée de double vitrage; parce qu'elle donne sur la rue; ... la rue qui grouille de monde, ... de flûtistes, de chanteurs (dont une imitation d'Edith Piaf), et même d'un Jazz Band.
L'appartement est assez grand. Il y a 7 chambres, 3 salles de bains, pas vraiment de salon, mais une grande cuisine pour compenser. C'est pas vraiment un appart à vivre, mais plutôt une sorte d'auberge de jeunesse privée: les chambres sont situées les unes à côté des autres, la déco laisse à désirer et chacun ferme sa porte à clé. Chaque week-end il y a des départs et des arrivées.
Notre chambre me plaît. Certes, c'est la plus petite de l'appartement (alors que nous sommes le seul couple), ... certes, elle donne sur le vacarme de la rue, ... mais nous avons la meilleure connexion internet. Nous avons réussi à partager l'armoire en deux sans chamaillerie, et avons collé immédiatement notre petite étiquette "B. y Aubrée" sur la meilleure étagère du frigo.
Notre voisine est allemande, de Brême, Christin. Elle reste, tout comme nous, plusieurs mois. Puis, il y a la londonienne, sosie d'Angelina Jolie, Katrina qui est arrivée une semaine auparavant. Il y a également deux autres allemands, Christopher et Carlo, matteurs de film porno, une italienne, une hongroise et une quatrième allemande, la plus bizarre, que B. voudrait étrangler. Moi aussi, depuis qu'elle m'a traité de menteuse quand j'ai raconté qu'on faisait également du nougat en France, à Montélimar.
jeudi 24 juillet 2008
Madrid/Épisode 5: Une nouvelle vie, l'un sur l'autre.
Je me suis préparée à vivre avec B.; dans un pays dont je ne maîtrise pas la langue, une petite chambre et cela durant 9 mois; alors que nous n'avons jamais vécu ensemble auparavant. J'ai eu beau me préparer, ça fait très peur quand même; et lorsqu'on appréhende une situation, la solution c'est de faire des plans. Nous avons donc discuté des "devoirs" de chacun au sein de notre chambre!
"Je m'occuperais du repassage, c'est évident, parce que je tiens à mes fringues. C'est moi qui trierais le linge sale également, car je tiens vraiment beaucoup à mes fringues. Par contre, je te laisse porter la corvée jusqu'à la machine à laver et lancer le programme. Pour ce qui est d'étendre la lessive, si tu veux, on le fait ensemble. Chacun range ses affaires, normal. Pour les courses, il nous faudrait 70€ pour deux, par semaine, c'est suffisant, Madrid, c'est pas Paris. Moi, je peux mettre 30€ et toi, 40€ par exemple, je pèse la moitié de ton poids, on a pas les
mêmes besoins, c'est réglo, non ?"
(Nous avons effectivement fonctionné (presque) comme ça durant les premiers mois, après malheureusement, c'est un peu parti en vrille. Nous étions raisonnable envers notre budget, nous faisions les courses chez Dia, puis très vite, le Corte Inglès nous a fait les yeux doux. La chaleur a envahi la ville, et nous ne pouvions pas faire plus de 500 mètres pour nos courses.)
Première balade en amoureux dans notre nouvelle ville, au Parc du Retiro. Nous sommes à la toute fin Janvier, il fait bon, (mais cela ne va pas durer) nous sommes heureux, notre frigo est rempli, nos colocataires viennent de partout dans le monde, et nous avons encore plus de 8 mois pour nous la couler douce.
mardi 22 juillet 2008
Madrid/Épisode 4: L'arrivée.
Nous filons vers la sortie. Une dizaine de taxi man attendent le client. Le notre tire une tronche de trois mètres de long quand il matte notre chariot. Il ose même nous dire qu'il voit pas comment il va faire pour charger tout ça dans son coffre. "No problemo, no problemo..." (à ce moment là, nous maîtrisons l'espagnol comme de vulgaires touristes). Le coffre ferme difficilement, et une fois installés à l'arrière de la bagnole, un énorme sac me cache la vue de B. à ma droite. Les deux derniers sacs feront le trajet sur nos genoux.
Silence à l'arrière, nous regardons chacun par notre fenêtre. Le soleil brille et j'ai réussi à choper la main de mon amoureux en faufilant la mienne.
jeudi 3 juillet 2008
Madrid/Épisode 3: Le Départ.
Je prends le temps de dire au revoir à ma mère. Elle essuie ses larmes. Moi aussi. Je déteste voir ma mère pleurer, je ne supporte pas l'idée qu'elle chiale à cause de moi. Je monte dans le train, le coeur brisé. Je vais devoir mettre de côté les petites habitudes que nous avions pris durant 9 mois; nos promenades dans Paris, presque chaque mercredi.
Dans le train, c'est la merde. Les compartiments ne sont pas mixtes. B. est dans un autre wagon. Je suis avec trois vieilles qui me demandent pourquoi je suis entrain de pleurer. Quand je leur confie enfin mon drame, je rajeunie de 10 ans. Leurs dialogues de grand-mères réconfortantes me montent au cerveau. Je vais retrouver mon amoureux.
Pendant que je me remettais de mon gros chagrin, B. avait trouvé une solution pour nos bagages. Sa solution avait été de soudoyer le contrôleur pour qu'il entrepose nos valises dans un compartiment vide. 10€. Avec 10€ de plus, nous avons eu le droit de passer notre soirée ensemble dans ce même compartiment. Jusqu'à 1H du matin, pas une minute de plus. Effectivement, à 1H, le contrôleur à frapper à la porte. Sur ma couchette, j'avais qu'une seule envie, m'endormir pour en finir.
Le jour s'est levé. Nous sommes le 27 Janvier. Les gens commencent à s'agiter. J'entends une voix, celle de mon homme, derrière la porte. Je dois le rejoindre dans le wagon restaurant. Lorsque je réussie enfin à descendre de mon lit superposée, je suis pied nus. "Meeerde, mes chaussures sont dans le compartiment bagages!" Je ne m'étais pas rechaussée pour rejoindre mon lit et la porte est fermé. Je traverse donc le train, pied nus, jusqu'au wagon restaurant, où m'attend un bon lait chaud. Le jour est levé. C'est plus lumineux qu'à Paris. J'ai mal aux yeux. Nous arrivons dans une demi-heure. J'ai le sourire aux lèvres. B. aussi.
dimanche 29 juin 2008
Madrid/Épisode 2: Deux mois pour tout régler.
Après avoir annoncer très difficilement à ma mère mon départ et à mon frère qu'il allait devoir s'occuper de mon chat pendant 9 mois. J'ai dû commencer à penser à tout.
Louer mon appartement, ok, mais à quel prix ? Et à qui ? Déménager mes affaires, ok, mais où ? Résilier mes abonnements a été le plus fastidieux. J'ai 2 abonnements chez Bouygues, 1 chez MK2 et 1 chez Body Minute ...ou Body Story, j'sais plus. Il fallait également que je m'occupe du changement d'adresse pour la réexpédition du courrier: 40€ pour pouvoir recevoir mon glamour chaque mois en toute sécurité chez Maman. 70€ l'annonce sur Particulier à Particulier. Bloquer mes samedis pour les visites. Vanter les qualités d'un appartement qu'apparemment je suis la seule à apprécier. Repeindre mes mûrs. 2 semaines plus tard: chercher quelqu'un pour repeindre mes mûrs.
Les samedis, entre chaque visite, je m'affalais sur mon lit à cause d'une affreuse douleur à l'estomac. Sur une quinzaine de prétendants, il y avait qu'un seul profil qui collait. Il fallait donc prier pour que cette fille ne se désiste pas.
C'est bon, l'appartement est loué, mes abonnements sont presque tous résiliés, mon mec et ses potes ont repeint les mûrs et j'ai foutu toutes mes affaires chez mon frère, en plus du chat. Maintenant, il est grand temps de partir un peu chez Maman manger les minis cônes à la vanille, la tarte au citron meringué de Noël (c'est comme ça chez nous) et d'ouvrir les cadeaux qui m'attendront 9 mois.
samedi 28 juin 2008
Madrid/Épisode 1: Mon mec se casse à Madrid.
L'idée de l'accompagner ? Elle ne m'est jamais venue à l'esprit. J'avais un CDI, un appartement et un chat à m'occuper. Ce n'est pas qu'être hôtesse d'accueil chez Point Soleil soit fantastique, mais je m'y sentais bien. Des horaires cools, pas de collègues, ni de patrons qui te collent aux basques. C'est une cliente qui m'a suggéré de partir avec lui. Je lui racontais mon énorme problème et elle l'a trouvé ridicule.
- "Pars avec lui.
J'ai téléphoné à B.
- " Qu'est-ce que tu penserais que j't'accompagnes à Madrid ?
Explosion de joie, grande excitation, soulagement intense (ça va peut-être durer avec celui-ci)... Cela fait 20 minutes que je téléphone du boulot, on prévoit tout. "Combien j'dois louer mon appart ? Dans combien de temps j'présente ma démission ? Mais oui, mon frère va garder Gavroche. Double appel... m'en fous, j'ignore, je suis trop contente. Allez vous faire foutre les clients! Merde, maintenant c'est dans le placard que ça sonne. C'est mon portable. Merde, c'est ma patrooooonne." Je raccroche.
Après 5 minutes de "Pardon Madame, je recommencerais plus Madame", ma bienfaitrice cliente sort.
- "C'est bon, tout est réglé, je pars en Janvier pour 9 mois à Madrid.